« Simuler une blessure » : Morata répond, le cœur lourd de dépression

Alvaro Morata - Icon Sport

Alvaro Morata se confie sans détour dans un documentaire intime intitulé Je ne sais pas qui je suis, disponible dès le 17 juin.

L’attaquant espagnol y raconte les moments les plus sombres de sa carrière, marqués par une profonde détresse psychologique. À travers son récit, il lève le voile sur un mal-être souvent invisible, mais pourtant bien réel. « Vous commencez à ressentir beaucoup de choses dans votre corps et vous ne savez pas pourquoi ni comment. Tu as mal aux jambes. Ta poitrine se serre. Tu n’arrives pas à respirer. J’avais peur de m’endormir et de ne pas me réveiller. J’avais peur de tout », confie-t-il, décrivant des symptômes qui l’ont peu à peu isolé.

Ces tourments ont commencé lorsqu’il évoluait à Chelsea, mais se sont intensifiés après son retour en Espagne, à l’Atlético de Madrid. Loin de s’atténuer, ses pensées noires se sont multipliées. Il admet : « J’ai eu beaucoup de pensées horribles et autodestructrices. Je voulais juste pleurer ». C’est après l’élimination de son club en Ligue des champions 2024 qu’il atteint un point critique. La pression, la douleur morale, le vide : tout devient trop lourd à porter. À tel point qu’il envisage sérieusement de ne pas participer à l’Euro. « Il m’est venu à l’esprit de simuler une blessure pour ne pas avoir à y aller », révèle-t-il, témoignant de l’ampleur de son mal-être.

Ce témoignage rare et poignant met en lumière les coulisses d’une vie de footballeur bien souvent idéalisée. Grâce au soutien de proches, de professionnels, et d’anciens joueurs comme Andrés Iniesta, Morata a trouvé la force de continuer. Ce documentaire n’est pas seulement une plongée dans l’intimité d’un joueur de haut niveau, c’est aussi un appel à briser les tabous autour de la santé mentale dans le sport.

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