Des supporters de l’ESTAC, excédés par la situation de leur club, ont lancé à deux reprises des fumigènes sur la pelouse, provoquant l’arrêt du match du match Troyes – Valenciennes comptant pour la 36ème journée de Ligue 2… La réaction des joueurs est elle aussi toute aussi choquante, renvoyant dans le kop les projectiles. Les Troyens foncent vers le National.
Aberrant. Débile. Dangereux. C’est tout ce qu’il y a à retenir de ce match entre Troyes et Valenciennes. Le chaos était total au stade de l’Aube. Alors que le score est de 1-1 entre les deux équipes, c’est à la 88ème minute qu’un tournant a eu lieu. Les supporters troyens lancent des fumigènes une première fois sur la pelouse provoquant un arrêt momentané à ce moment du match.
Reparti après une dizaine de minutes de flottement, le match n’a pu aller à son terme après de nouveaux jets de fumigènes. Dans une scène surréaliste, les joueurs troyens se sont empressés de relancer les projectiles dans la tribune, de sorte que le match reparte au plus vite. Tout de même définitivement arrêtée, la rencontre devrait être perdue par Troyes et donc officialiser la relégation des joueurs de David Guion. Dans un communiqué publié après ces incidents, l’ESTAC « condamne les agissements d’une minorité de supporters. Le contexte de déception des supporters n’excuse ni atténue ce comportement, et nous attendons maintenant de connaître les décisions de la part des autorités du football ». Mais ce mea culpa ne devrait pas pour autant les sauver des sanctions et elles devraient être salées.
Une situation très inquiétante
Ceux-ci comptent, officiellement, sept points de retard sur le 16e et premier non-relégable Dunkerque, avec trois matchs encore à jouer (dont celui-ci). Et cette probable défaite sur tapis serait le coup de trop. Cela officialiserait la descente de l’ESTAC en National, où il n’a plus évolué depuis 2009-10. En plus de Troyes, Concarneau, Quevilly-Rouen et Valenciennes évolueront en troisième division française la saison prochaine. Il va falloir maintenant remonter la pente pour le club en pleine chute libre.