La scène qui s’est déroulée à la Maison Blanche mercredi avait des airs de surréalisme.
Donald Trump recevait les joueurs de la Juventus Turin ainsi que le président de la FIFA, Gianni Infantino, pour une rencontre autour de la Coupe du monde des clubs. Mais cette réunion, censée célébrer le sport, a rapidement pris une tournure inattendue. En pleine réception officielle, le président américain s’est vu poser des questions sur des sujets géopolitiques, notamment l’éventuelle acquisition de l’arme nucléaire par l’Iran, un sujet complètement déconnecté du contexte de l’événement.
Le moment de malaise a culminé lorsque Donald Trump, interrogé sur la santé mentale de Joe Biden, a enchaîné sur un tout autre thème : la participation des personnes transgenres dans le sport. Délaissant sa réponse initiale, il a déclaré : « Il n’était pas en faveur des frontières ouvertes ni pour la transidentité pour tout le monde, des hommes participant à des sports féminins. » Puis, se tournant vers les joueurs présents, il a lancé à Manuel Locatelli et Weston McKennie : « Est-ce qu’une femme pourrait jouer dans votre équipe les gars ? Dites-moi. » Face au silence gêné des sportifs, Trump a insisté, interpellant Damien Comolli : « Et vous le directeur général, qu’est-ce que vous en pensez ? »
Visiblement pris de court, l’ancien dirigeant de Toulouse a tenté de calmer le jeu en affirmant : « Nous avons une très bonne équipe féminine. » Une réponse à laquelle Trump a aussitôt réagi : « Je n’en doute pas, mais elles devraient uniquement jouer avec des femmes. Pas vrai ? Vous voyez, ils sont très diplomates. » Cette intervention s’inscrit dans une série de déclarations du président, qui depuis son retour au pouvoir, a pris des mesures controversées, notamment un décret signé en février interdisant aux athlètes transgenres de participer aux compétitions féminines. Selon lui : « Avec ce décret, la guerre contre le sport féminin est terminée. »