L’ambiance du Tour de France 2025 a été secouée par une polémique inattendue : Johan Bruyneel, ancien manager de Lance Armstrong, a menacé David Lappartient, président de l’Union Cycliste Internationale (UCI), de poursuites judiciaires. Cet épisode intervient après la publication d’un communiqué de l’UCI condamnant fermement la présence de Bruyneel dans les zones accréditées du Tour, rappelant sa suspension à vie pour son implication dans l’un des plus grands scandales de dopage du cyclisme moderne.
Les faits : la réaction de l’UCI
Johan Bruyneel, figure controversée du peloton pour avoir dirigé Lance Armstrong durant ses « victoires » ultimement annulées pour dopage, a récemment été aperçu au départ de l’étape d’Hautacam, officiellement invité par l’émission belge « Vive le Vélo ». Cette présence a suscité l’indignation de l’UCI qui rappelle que, suspendu à vie depuis 2018 par le Tribunal arbitral du Sport, Bruyneel « n’était autorisé ni à être présent au village de départ, ni dans l’espace des équipes du Tour de France ».
L’UCI a immédiatement interrogé Amaury Sport Organisation (ASO) sur la délivrance d’une éventuelle accréditation officielle et exigé une enquête sur la façon dont Bruyneel a pu accéder à ces zones réservées.
Bruyneel contre-attaque : menace de poursuites
Face à cette communication musclée, Bruyneel n’a pas tardé à répliquer publiquement. Il dénonce une « attaque personnelle » de David Lappartient et estime ne pas avoir enfreint le règlement, soulignant avoir été accueilli chaleureusement par d’anciens collègues et coureurs. Bruyneel annonce par ailleurs vouloir consulter des avocats pour analyser la légalité des propos tenus par le président de l’UCI et se réserve le droit « d’engager toute action judiciaire nécessaire » contre ce dernier.
« Je ne crois pas avoir enfreint les règles, à moins que M. Lappartient pense avoir juridiction sur chaque aspect de ma vie personnelle et professionnelle. Je me réserve le droit d’engager toute action judiciaire nécessaire », déclare-t-il dans un communiqué.
Un contexte de tension entre l’UCI et les anciens du peloton
Cette affaire s’inscrit dans un climat tendu, où l’UCI souhaite afficher une tolérance zéro contre le dopage et toute compromission, alors que la présence visible de Bruyneel rappelle les années sombres du cyclisme mondial. De son côté, Bruyneel s’appuie sur la légitimité de son invitation télévisuelle et la convivialité d’une partie du monde du vélo à son égard.