Un nouveau chapitre se dévoile dans l’affaire Negreira. La Guardia Civil a soumis son rapport final au juge, révélant que le FC Barcelone aurait versé 7,5 millions d’euros au numéro deux des arbitres pour des conseils arbitrals, sans que des preuves de ces conseils ne soient trouvées. De plus, le rapport indique que l’épouse de l’ex-dirigeant arbitral a reçu 3 millions d’euros sur ses comptes pendant que son mari occupait le poste de vice-président du Comité Technique Arbitral. Une enquête est en cours pour déterminer l’origine de ces fonds, qui semblent injustifiés par les revenus et les rendements habituels.
Parmi les investigations récentes menées par la Guardia Civil figure l’audition d’Ernesto Valverde. L’ex-entraîneur du FC Barcelone, actuellement au Athletic Club, a déclaré qu’il savait que le fils de Negreira, Javier Enríquez, fournissait des rapports au club, mais il ne se souvenait pas avoir eu accès ou avoir reçu ces documents. Les témoignages d’anciens directeurs et employés du club confirment qu’aucun des contrôles internes n’a été contourné. Pancho Schröder, ancien responsable financier du club, a expliqué que la collaboration avec Negreira datait d’avant la création du Département de Compliance, et que les paiements étaient simplement renouvelés sans interrogation.
Le rapport de la Guardia Civil met également en lumière l’influence significative de Negreira au sein du Comité Technique Arbitral (CTA). Il occupait des fonctions importantes, telles que la communication des promotions et rétrogradations des arbitres, la révision des classements, et participait à diverses commissions disciplinaires et de coordination internationale. Negreira, considéré comme une figure clé dans le milieu de l’arbitrage, aurait également détourné des fonds du comité et des fédérations via des ventes de matériel ou des conseils non documentés.
Bien que le mois d’août soit généralement une période calme pour les affaires judiciaires, le juge Joaquín Aguirre a décidé de maintenir l’activité pour cette affaire. La prolongation de l’instruction, décidée en février, a été étendue jusqu’au 1er septembre 2024. Avant cette date limite, le juge déterminera s’il est nécessaire de prolonger encore l’enquête pour approfondir les investigations.