Ce qui devait être un moment magique est devenu une véritable désillusion pour un jeune supporter parisien.
Maël, 13 ans, avait fait le déplacement jusqu’à Birmingham pour assister au quart de finale retour de Ligue Europa entre Aston Villa et le Paris Saint-Germain. Ce voyage, organisé par son père comme cadeau d’anniversaire, promettait d’être inoubliable… et il l’a été, mais pour de tristes raisons. Accompagné de son père et de deux amis de celui-ci, le jeune garçon s’était installé dans les tribunes générales de Villa Park, faute d’avoir pu obtenir des billets pour le secteur réservé aux visiteurs. Comme l’ont raconté les protagonistes au journal Le Parisien, aucun des quatre Français ne portait ostensiblement les couleurs du PSG, à l’exception d’une simple écharpe commémorative du match, achetée sur place avant d’entrer dans le stade.
Lorsque le PSG a inscrit son premier but, Maël, dans l’excitation du moment, s’est levé pour célébrer. Un geste tout à fait naturel pour un enfant passionné, mais qui a rapidement attiré l’attention. Son père, conscient de la sensibilité des tribunes anglaises, l’a immédiatement fait rasseoir pour éviter tout incident. Lors du deuxième but parisien, les quatre Français sont restés parfaitement calmes. Pourtant, à la mi-temps, neuf agents de sécurité sont venus les interpeller. Ils ont déclaré que la présence de supporters français parmi les fans anglais était interdite, et qu’ils devaient quitter l’enceinte. Aucune altercation, aucune provocation : simplement un enfant qui avait levé les bras de joie. Malgré les protestations et l’émotion de Maël, qui s’est mis à pleurer face aux stadiers, leur sort était scellé. « C’est horrible et injuste », a dénoncé l’un des amis du père sur Twitter, en publiant une photo du garçon abattu, assis à l’extérieur du stade. Son père, profondément choqué, a confié ne jamais avoir imaginé que l’on puisse infliger une telle humiliation à un enfant.
Entre rigidité sécuritaire et manque d’humanité : des questions qui dérangent
Cet incident soulève de nombreuses interrogations sur la gestion de la sécurité dans les stades, mais aussi sur la capacité des instances sportives à faire preuve de discernement. Il est bien connu que certaines rencontres européennes peuvent être tendues, et les mesures de sécurité visent avant tout à éviter les débordements entre supporters rivaux. Toutefois, l’exclusion d’un enfant de 13 ans pour une célébration isolée, sans provocation ni attitude déplacée, laisse un goût amer. La rigidité de l’application des règles semble ici avoir pris le pas sur le bon sens et l’humanité. Plusieurs témoins ont souligné que le comportement du groupe était irréprochable, et que jamais ils n’avaient manqué de respect aux fans locaux. Il est difficile d’imaginer qu’un tel traitement aurait été réservé à un jeune supporter anglais dans un stade français dans des circonstances similaires.
Ce qui devait être une initiation festive au football européen s’est transformé en leçon amère pour Maël. Au lieu de repartir avec des étoiles plein les yeux, il est reparti avec des larmes et une incompréhension profonde. Ce genre de décisions, prises sans dialogue ni considération pour le contexte, contribue à éloigner les jeunes du sport, à les faire douter de la bienveillance supposée de l’univers du football. Le cas de Maël n’est peut-être pas isolé, mais il cristallise une tension croissante entre les impératifs de sécurité et le plaisir des spectateurs. Faut-il vraiment sacrifier l’esprit du jeu sur l’autel d’un contrôle absolu ? À l’heure où le football se veut universel, populaire et rassembleur, ce type d’expulsion soulève un débat de fond : celui de la place des émotions vraies, spontanées, face à un système devenu parfois trop rigide pour accueillir la passion qui en est pourtant le cœur battant.
En réaction, le Paris Saint-Germain a invité Maël et sa famille à assister au match contre Nice, prévu le 25 avril. De son côté, Lucas Hernandez, via sa femme Victoria, s’est aussi mobilisé pour retrouver le garçon et lui faire une surprise. Le FC Nantes a également participé à cet élan de solidarité en conviant Maël et son père à leur match contre le PSG, le 22 avril.
Des cadeaux pour le consoler !
Malgré les précautions prises pour ne pas arborer les couleurs du PSG dans les tribunes anglaises, Maël a été contraint de quitter le stade par neuf agents de sécurité. Un geste jugé disproportionné, surtout envers un enfant.
Grâce au soutien du PSG, de Lucas Hernandez et du FC Nantes, Maël pourra vivre de belles expériences footballistiques pour compenser cette mésaventure.
@PSG_inside avec le fils de mon pote nous venons de nous faire expulser à la mi-temps par la sécu juste parce que le petit a osé lever les bras sur le but parisien. Nous lui avions offert ce déplacement pour son anniversaire… En pleur c nul et injuste pic.twitter.com/kFD0qPbEBc
— Aymeric (@casadisogno18) April 15, 2025