La Confédération sud-américaine de football (Conmebol) a récemment suscité une polémique en Argentine en interdisant aux supporters de River Plate de déployer trois drapeaux lors d’un match de la Copa Libertadores, dont l’un arborait un message affirmant la souveraineté argentine sur les îles Malouines.
Cette décision a été justifiée par l’organisme en raison de la « violence politique » qu’elle jugeait symbolisée par cette bannière. Cet acte a immédiatement enflammé les passions en Argentine, où le souvenir des Malouines est encore douloureux, et la réaction des autorités ne s’est pas fait attendre.
Diana Mondino, la ministre des Affaires étrangères, a fermement condamné l’interdiction, la qualifiant d’injuste et d’arbitraire. Sur les réseaux sociaux, elle a dénoncé une atteinte à la liberté d’expression, appelant la Conmebol à revenir sur sa décision. Le drapeau en question, qui portait l’inscription « Territoire argentin, River n’oublie pas« , devait être déployé lors du quart de finale retour contre Colo-Colo à Buenos Aires. L’interdiction des autres tifos, dont un représentant les légendes du club et un autre un maillot géant de River Plate, a également suscité des critiques.
Le conflit autour des îles Malouines, qui remonte à la guerre de 1982 entre l’Argentine et le Royaume-Uni, reste une plaie ouverte pour de nombreux Argentins. Même après des décennies, la revendication de la souveraineté sur l’archipel demeure un sujet brûlant. La Conmebol, en interdisant ces symboles, a non seulement ravivé les tensions historiques mais aussi ouvert un débat sur la liberté des supporters à exprimer leurs convictions lors des événements sportifs internationaux.