Jo-Wilfried Tsonga, désormais retraité des courts, a récemment pris la parole pour dévoiler une facette souvent ignorée du tennis professionnel : les difficultés financières que rencontrent de nombreux joueurs.
Bien qu’il ait lui-même connu une carrière brillante, marquée par une finale de Grand Chelem et des millions de dollars en gains, il insiste sur le fait que cette réussite est loin d’être représentative de la majorité de ses confrères. Derrière les grandes victoires, beaucoup mènent une lutte quotidienne pour rester à flot.
Dans un épisode du Kswiss Show Podcast, l’ancien champion a livré un témoignage frappant sur la précarité économique du circuit. Il déclare : “Tu commences la saison t’es 80e, tu finis la saison t’es 150e, t’as vite fait d’avoir perdu 100 000 ou 150 000 euros. Je dis toujours qu’au tennis, c’est pas comme dans les autres sports. Quand tu perds au tennis, tu perds ! Quand tu joues les autres sports, quand tu perds, c’est pas que tu perds, c’est que tu ne gagnes pas. Mais tu ne perds rien.” Il souligne ainsi que dans ce sport individuel, une baisse de performance ne signifie pas seulement l’échec sportif, mais aussi des pertes financières concrètes.
Il poursuit en comparant cette réalité à celle des disciplines collectives comme le football : “Demain t’es joueur de foot, t’es employé de ton club, vous avez perdu. Tu vas être payé non ?” Une remarque qui met en évidence le statut très particulier des tennismen, qui doivent financer eux-mêmes tous les aspects de leur carrière — voyages, hébergement, staff, repas. En l’absence de structure salariale, une élimination au premier tour n’est pas simplement une contre-performance, mais un véritable coup dur économique. Une pression constante qui pèse même sur des joueurs classés parmi les cent meilleurs mondiaux.