Waisea Nayacalevu, capitaine de l’équipe de rugby fidjienne, a récemment brisé le silence sur un sujet sensible : la corruption au sein de la Fédération fidjienne de rugby.
Lors d’une interview, il a affirmé que ce problème, qu’il qualifie de « virus », mine le sport fidjien depuis des années. Selon lui, les joueurs de l’équipe nationale sont régulièrement victimes de retards de paiement, voire de salaires impayés. Ce malaise, longtemps ignoré, a finalement été dévoilé par Nayacalevu, qui estime qu’il est temps de mettre fin à ces pratiques.
Un événement marquant s’est produit lors de la Coupe du monde 2023, où l’équipe fidjienne s’apprêtait à affronter l’Angleterre en quart de finale. À ce moment-là, les joueurs n’avaient toujours pas reçu leurs salaires, et ce n’est que quelques jours avant le match que les paiements ont été effectués, sous la menace d’un boycott. Nayacalevu a également révélé que des primes promises, censées récompenser des victoires dans les phases finales, n’ont jamais été versées, alimentant un sentiment de frustration et d’injustice parmi les joueurs.
La Fédération fidjienne a réagi en rejetant ces accusations, publiant un communiqué pour clarifier sa position. Elle a exprimé sa déception face aux propos de Nayacalevu, tout en l’invitant à fournir des preuves concrètes de ses affirmations. La Fédération a également affirmé que les primes dépendaient des résultats de l’équipe et qu’elles avaient été payées conformément aux accords. Chaque joueur aurait perçu un total d’environ 105.000 dollars pour sa participation à la Coupe du monde, incluant salaires et indemnités.