Le gouvernement taliban a explicitement rejeté la participation de trois femmes afghanes dans la délégation nationale aux Jeux olympiques de Paris, selon une déclaration de leur porte-parole pour le sport. Atal Mashwani a argumenté que le sport féminin étant actuellement interdit en Afghanistan, il était inconcevable que ces athlètes féminines puissent légitimement représenter le pays. Cette position des talibans remet en question la reconnaissance internationale de la participation des femmes afghanes aux événements sportifs majeurs sous leur régime.
Le Comité international olympique (CIO) a étendu une invitation à six athlètes afghans pour participer aux Jeux olympiques, comprenant trois hommes et trois femmes. Cette décision a été prise en collaboration avec le Comité olympique afghan, dont plusieurs membres résident en exil. Toutefois, le CIO a pris cette initiative sans consulter les talibans, qui ne sont pas partie prenante dans les préparatifs des Jeux. Cette situation met en lumière les tensions diplomatiques croissantes et les défis que le CIO doit surmonter dans ses relations avec les autorités afghanes actuelles.
Les athlètes afghans sélectionnés pour les Jeux de Paris, dont deux des hommes et les trois femmes vivent à l’étranger, participeront sous les couleurs de l’ancien drapeau national, noir, vert et rouge. Seul un judoka, résidant en Afghanistan, représentera le pays sur place. Malgré la gestion de la participation des hommes par le Comité olympique afghan collaborant avec les talibans, ces derniers ont imposé des restrictions strictes sur les activités sportives et l’éducation des femmes depuis leur retour au pouvoir en 2021, une politique fortement critiquée par les Nations Unies comme constituant un « apartheid de genre« .