La controverse a éclaté le mardi 13 août au soir sur les réseaux sociaux après qu’un tweet de Patrick Karam, vice-président de la région Île-de-France, a dénoncé des messages passés de l’athlète français Muhammad Abdallah Kounta.
Relayant une publication du compte X SwordOfSalomon, Karam a accusé Kounta, membre des relais 4×400 m masculin et mixte aux Jeux olympiques de Paris, d’avoir incité à la haine envers Israël et ses athlètes, tout en utilisant le terme « soufFrance » pour parler de la France.
Patrick Karam a déclaré qu’après une discussion avec le président de la Fédération française d’athlétisme et sa directrice générale, la fédération avait décidé de signaler ces propos au procureur pour une éventuelle poursuite pénale et de suspendre immédiatement l’athlète. La commission de discipline a également été saisie pour envisager sa radiation définitive. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a confirmé la suspension de l’athlète le mercredi 14 août, remerciant Patrick Karam et SwordOfSalomon pour leur vigilance face à ces propos qu’elle a qualifiés d’ »inacceptables« .
En réponse, Muhammad Abdallah Kounta a publié sur ses réseaux sociaux deux photos de lui avec le drapeau français, accompagnées de la déclaration « JE SUIS FRANÇAIS, MUSULMAN ET FIER« . Dans son message, il a affirmé que ses tweets avaient été sortis de leur contexte et utilisés pour lui créer une réputation d’ »anti-blanc, anti-France, antisémite, et j’en passe « . Kounta s’est excusé auprès des personnes qui auraient pu être offensées par ses propos, ajoutant qu’il est contre les génocides et toutes formes de racisme ou d’injustice. « Je pense ne pas avoir besoin de prouver à quel point j’aime mon pays« , a-t-il conclu, rappelant sa participation à la finale du relais 4×400 m masculin lors de la dernière soirée olympique au Stade de France, où l’équipe française avait fini neuvième après une chute de leur dernier relayeur.