Les « Enhanced Games », un projet controversé créé par l’Australien Aron D’Souza, suscitent des réactions vives dans le monde du sport.
L’idée est simple : organiser une compétition où le dopage est autorisé, dans le but de repousser les limites physiques des athlètes. Donald Trump Jr., fils de l’ex-président des États-Unis, a récemment annoncé son investissement dans ce projet à travers son fonds 1789 Capital, en le qualifiant de « compétition de demain », où des records incroyables pourront être battus grâce à une totale liberté de performance. Selon lui, ce projet incarne les valeurs de l’excellence et de l’innovation, en phase avec la vision de son père.
Le soutien financier et politique de figures influentes comme Trump Jr. et Peter Thiel, cofondateur de PayPal et proche des Trump, donne un poids considérable au projet. Les fondateurs des Enhanced Games aspirent à créer une « super-humanité » en utilisant les progrès technologiques et scientifiques. D’Souza a déjà prévu de lancer la première édition d’ici 2025 ou début 2026. Le projet attire déjà certains athlètes à la retraite, dont le nageur australien James Magnussen, qui admet être intéressé par les récompenses financières alléchantes, dont un prix de 1,6 million de dollars pour les vainqueurs.
Toutefois, cette initiative rencontre une opposition farouche de la part des institutions sportives mondiales. Le Comité International Olympique (CIO) et l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) dénoncent cette idée comme « irresponsable » et dangereuse. L’ancien ministre des Sports de l’URSS, Vitaly Smirnov, membre du CIO, a exprimé son dégoût en qualifiant ce projet de « criminel », estimant que faire concourir des athlètes sous l’effet de substances interdites revient à un acte de mise en danger. Ce débat met en lumière des enjeux éthiques majeurs, et le bras de fer entre les promoteurs des Enhanced Games et les autorités sportives ne fait que commencer.