Au procès Deschamps–Riolo, le médecin des Bleus balance sur le PSG

Le procès opposant Didier Deschamps à Daniel Riolo a ravivé les tensions médicales entre l’équipe de France et le PSG.

Interrogé sur la gestion de la blessure de Karim Benzema avant la Coupe du monde 2022, le médecin des Bleus, Franck Le Gall, a défendu son diagnostic tout en visant frontalement Hakim Chalabi, directeur médical du club parisien. Selon le journaliste de RMC, Chalabi aurait affirmé que la lésion de Benzema n’était « pas rédhibitoire » pour la suite du Mondial, une version qui a fait bondir Le Gall : « J’ai le droit de ne pas avoir confiance en Aspetar et en Chalabi, on a l’impression qu’ils ont inventé la médecine. Il y a 50 ans, le Qatar, c’était un caillou. Chalabi, ce n’est plus une référence. Ce n’est pas le bon Dieu, comme Aspetar ». Pour le médecin tricolore, la décision de renvoyer Benzema chez lui restait la seule prudente et cohérente.

Le Gall en a profité pour élargir son attaque à d’autres dossiers, notamment celui de la gestion des blessures au Paris Saint-Germain. Il reproche au club parisien des contradictions et un manque de transparence : « On se fait démonter par le PSG sur des histoires médicales qui n’ont pas lieu d’être. (…) Je n’ai pas d’images, je n’ai pas d’IRM, ils restent avec nous alors que le PSG les déclare blessés. Il était touché à gauche, il se blesse à droite, c’est pas de pot ». Il a également pointé du doigt le traitement réservé à Désiré Doué et Ousmane Dembélé : « Le PSG a fait jouer Désiré Doué trois matchs de suite alors qu’il revenait de blessure, il s’est déchiré et on n’a plus entendu parler de la cellule médicale du PSG. Pareil pour Ousmane Dembélé. Il y a deux poids deux mesures ». Un témoignage explosif qui met en lumière un climat médical particulièrement tendu entre les deux institutions.